"CE QUE NOUS SOMMES ET CE QUE NOUS VOULONS DEMEURER"

"CE QUE NOUS SOMMES ET CE QUE NOUS VOULONS DEMEURER"
(document élaboré par le comité de Saint-Étienne Réunion à l'occasion de son renouvellement en juillet 2014) 

Le projet de Saint-Étienne Réunion est un projet d’Église, porté dès l’origine, en 1987, par des paroissiens de Saint-Étienne, désireux d’une autre forme de présence à la société que la paroisse dans ses formes traditionnelles. Persuadés de la pertinence de la paroisse pour les protestants convaincus en tant que lieu d’édification de la foi et d’approfondissement spirituel, ils n’en avaient pas moins l’intuition, extrêmement féconde, qu’elle était inadaptée en tant que lieu de témoignage et de service au monde.

Prenant à l’époque en compte une conjonction de facteurs et d’intérêts, la diminution du nombre des paroissiens, la volonté affichée dans l’Église de privilégier des regroupements entre paroisses, l’insistance sur des formes nouvelles d’évangélisation, le besoin de la municipalité d’une programmation culturelle à destination du grand public, ces paroissiens ont imaginé l’ouverture du temple Saint-Étienne à la population en sus des activités proprement paroissiales.

Si la mise en place d’une programmation culturelle était relativement aisée, l’intention a toujours été d’articuler ce volet culturel avec un volet spirituel, d’une manière qui soit cohérente avec la spiritualité protestante réformée, c’est-à-dire qui s’abstienne de toute forme de prosélytisme mais se déploie dans une sereine affirmation de nos convictions
 
Articuler la culture et la spiritualité
C’est dans cet esprit que, dès l’origine, des expositions, en été et durant la période de l’Avent, ont été organisées avec des thématiques religieuses. Rapidement les animateurs, des pasteurs mis à disposition par l’Église, ont compris que la situation centrale du temple offrait l’opportunité de développer une forme originale de présence pastorale par les introductions systématiques des concerts. Chaque Heure musicale, chaque concert, chaque inauguration d’exposition devenant ainsi un lieu d’expression d’une parole pastorale ou, plus exactement, d’identification de l’endroit au protestantisme et par la force des choses une vitrine du protestantisme aux yeux de la population mulhousienne. Les pasteurs animateurs, de par leur charisme propre, indispensable pour une telle fonction, ainsi que par la position privilégiée offerte par les multiples réseaux et partenariats engagés et l’indispensable exposition médiatique devenant de fait les « pasteurs de la ville », porteurs de l’Évangile et ambassadeurs nolens volens du protestantisme réformé. 
 
Un comité représentatif des membres de l’association, issus ou non des paroisses mulhousiennes, et des diverses instances de l’Église réformée de Mulhouse, veille à la cohérence des actions engagées avec le projet initial et aux liens avec l’Église locale. Le président est issu des membres de l’association et le bureau définit les grandes orientations, le pasteur animateur rendant régulièrement compte de ses actions au bureau et au comité. Il est à noter qu’aujourd’hui encore la moitié du comité est composé de membres fondateurs, signe d’un engagement dans la continuité sans exclure le renouvellement de génération et d’évolution du projet.

L’équipe d’une quinzaine de bénévoles consacre près de 2000 heures dont 900 pour le seul accueil du public dans les 182 jours d’ouverture touristique. L’association dispose d’un personnel salarié à temps partiel, une secrétaire (660h/an) et un agent technique (1000h/an). Le pasteur animateur est affecté à l’association à plein temps par le consistoire réformé de Mulhouse.

Le développement de l’activité du temple devenu un acteur majeur de la scène culturelle mulhousienne1, fort de plus de vingt-cinq ans d’expérience, devait évidemment aller de pair avec une accentuation de cette dimension pastorale. Aujourd’hui, personnalités mulhousiennes, représentants associatifs, entrepreneurs, habitants de la ville, citent avec fierté le temple comme l’un des éléments forts de l’attractivité de Mulhouse. Par le biais de l’association, l’Église réformée est aujourd’hui reconnue comme un partenaire fiable dans le domaine de l’animation du cœur de ville. 
 
Moriarty, Yaël Naïm ou encore Cœur de Pirate, ont réuni un très large public, tandis que les plus grandes œuvres du répertoire, la Messe en Si, Le Requiem, l’Oratorio de Noël ou encore le Messie sont régulièrement données au temple. Par le biais du festival Les Mains nues ou par des expositions individuelles, près de trente artistes plasticiens mulhousiens ont exposé leurs œuvres au temple. Des concerts plus intimistes ont permis à de jeunes musiciens de la scène alternative, rock, world, rap, musique indienne ou mouvements soniques de rencontrer le public.

L’articulation culture-spiritualité se fait toujours par le biais des expositions dédiées mais plus largement par la mise en œuvre d’une « agora culturelle », l’ouverture du temple aux artistes dans une logique d’interpellation, de confrontation et de dialogue avec le lieu dans ses multiples dimensions, sociales, symboliques, religieuses, historiques et patrimoniales. Plasticiens, graphistes, musiciens modernes ou classiques, peintres ou sculpteurs, tous sont amenés à interroger leur pratique et le sens de leur art dans l’écrin que constitue le temple. 
 
Promouvoir une certaine conception du monde et de la culture

Dans une société imprégnée d’une certaine conception catholique de la sacralité, où l’art est parfois instrumentalisé au service d’un message confessionnel, comme devant se faire le miroir d’une conception religieuse de la vie, notre vocation protestante est d’inverser la proposition.

L’artiste dans le temple doit interroger son œuvre et réfléchir au sens nouveau que le lieu donne, de fait, à l’œuvre. D’affirmation, une œuvre dans le temple a la possibilité de devenir « proposition », « question » ou « dialogue existentiel » avec le public. C’est pour nous une manière d’opposer la notion protestante de « sainteté », ce qui est met en jeu l’ultime de l’existence, à celle de « sacralité ». La sacralité répond à l’angoisse religieuse ancestrale de l’humanité tandis que la sainteté est pour nous une conscience de l’Éternel, de cette dimension qui dépasse l’humanité que l’on nomme également transcendance : la sainteté est l’incarnation dans nos vies de cette transcendance . À l’idole succède le Dieu qui marche au milieu de son peuple.

Pour parler au monde moderne ou, plus exactement, pour entrer en contact avec nos contemporains pour qui le religieux est devenu un tohu-bohu, la théologie implique une présence au monde, soit par une action sociale, soit par une culture. Parmi les principes protestants que nous cherchons à développer au temple, le libre examen, c’est-à-dire la mise à disposition d’éléments informatifs ou théologiques qui permette à chacun de se faire sa propre opinion. La multiplicité des attentes de nos visiteurs étant telle qu’il est essentiel que chacun y trouve ce qu’il vient chercher (un concert, un temps de méditation, une visite historique) sans que rien ne l’entrave mais qu’une proposition nouvelle lui soit faite, de manière à travailler sa curiosité, son sens critique et sa responsabilité. 
 
Promouvoir l’originalité et la pertinence du protestantisme
Le temple est aussi clairement une manière d’affirmer l’identité protestante qui n’exclut certes pas l’œcuménisme ou la dimension inter-religieuse mais atteste dans le même temps d’une spécificité ancrée dans un héritage original, propre à l’histoire de Mulhouse. Cet enracinement s’inscrit également dans une volonté de réappropriation du lieu par la population mulhousienne, de façon à lui rendre sa dimension de lieu public, ouvert à tous. C’est une manière pour l’Église d’assumer une forme de responsabilité sociale, rendre ce lieu utile et bénéfique à l’ensemble de la population. C’est dans cette dynamique que s’inscrit résolument la municipalité lorsqu’elle engage la rénovation du lieu. 
 
Le travail de l’association constitue une opportunité de développement pour les paroisses. C’est parce que l’association en fait un lieu incontournable à Mulhouse qu’il peut être pour elles plus qu’une vitrine mais aussi un véritable lieu de vie. L’une des originalités de notre projet est précisément d’être à la fois un espace culturel et un espace cultuel. 
 
Notre responsabilité associative est de développer la dimension d’agora culturelle du temple et nous n’avons pas vocation à interférer dans les affaires paroissiales. Nous ne pouvons qu’être supports et accompagner les idées et projets que les paroisses construisent en leur sein. Néanmoins nous sommes très attentifs à l’appropriation de notre projet par les paroissiens et vérifions régulièrement auprès de nos membres, par ailleurs engagés dans les paroisses du centre-ville mais aussi dans d’autres paroisses mulhousiennes ou de la périphérie la cohérence entre nos projets et leurs attentes. Nous cherchons à développer une légitime fierté d’appartenance, qu’ils puissent être fiers de nos actions au temple et puissent revendiquer leur implication.

Être au service de nos concitoyens 
 
L’association vit de l’engagement de ses membres et de ses bénévoles. Ces derniers participent aux différentes tâches administratives, d’organisation, d’accueil ou de prospective. Ils sont divers par leurs origines, protestants historiques engagés dans leurs paroisses de longue date ou plus récemment, souvent par le biais de l’association ; protestants éloignés qui trouvent dans l’association une manière de s’engager correspondant mieux à leurs attentes ; nouveaux protestants adhérant à la conception du protestantisme qu’ils ont découvert par notre biais ; catholiques appréciant l’ouverture d’esprit qu’ils constatent dans nos actions ; athées et incroyants ; ou encore personnes simplement intéressées par les questions de spiritualité.

L’activité de Saint-Étienne Réunion est un « service public », un service rendu à la population mulhousienne dans son ensemble, c’est une « mission » qui lui est confiée par l’Église2.
C’est un service public au sens où il s’agit d’assumer d’une certaine façon la responsabilité civique de l’Église, dépositaire de l’édifice et ne pouvant s’en contenter pour son seul usage. Monument historique, le temple doit être largement ouvert à la population ainsi qu’aux touristes. Il fait partie intégrante du patrimoine de la ville, son ouverture et ses programmations culturelles et artistiques régulières ainsi que ses expositions sont un élément de l’attractivité de la ville. L’office du tourisme et les services municipaux en ont largement pris la mesure en intégrant nos programmes dans tous les supports de communication à destination des tour-opérateurs, largement au-delà de la seule période de l’Avent où nous avons une légitimité naturelle. En assumant les ouvertures touristiques, à ses frais, avec son personnel et ses bénévoles, entre mai et septembre, SER assume pleinement le fait de « rendre service » à la collectivité.

De la même manière, la Ville est reconnaissante des efforts engagés pour la programmation culturelle. Ses services culturels sont soumis à de fortes contraintes budgétaires et ne pourraient en aucune manière prendre à leur compte l’offre culturelle que nous proposons. Le temple occupe une strate particulièrement difficile à appréhender pour les opérateurs publics qui sont mobilisés par les grands évènements populaires (carnaval, scènes de rues, festival automobile) ou par les structures de haut-niveau (Filature, Kunsthalle). La Ville ne dispose ni des lieux ni des infrastructures pour répondre aux demandes des orchestres amateurs de bon niveau qui apprécient particulièrement d’être accompagnés dans leurs programmations par SER.

Aller à la rencontre des projets de multiples partenaires

Les partenariats engagés avec les autres acteurs culturels que sont le Noumatrouff, le Collegium Musicum, l’Orphéon municipal, les différents clubs services ou les théâtres alsaciens leur permettent de rencontrer de nouveaux publics et leur permettent de répondre aux objectifs qui leur sont assignés par les collectivités. Là encore, nous assumons pleinement le service rendu à ces associations culturelles qui, à travers SER, reconnaissent le rôle de l’Église protestante dans la diffusion culturelle à Mulhouse.

Ces mêmes partenariats nous permettent également d’être « co-créateur d’évènement » comme le Festival Les Mains nues avec le Noumatrouff et le journal L’Alsace ou encore le Festival Sans Nom, le polar à Mulhouse, en partenariat avec l’association « Entreprises et médias », sans oublier les nombreuses collaborations engagées avec la librairie Bisey, principale librairie indépendante de la ville, dont le protestantisme est de surcroît revendiqué. C’est ainsi que nous avons pu accueillir par exemple Michel Serres ou Jean-Claude Guillebaud. Les grandes structures culturelles sont également parties prenantes de notre action, une création est ainsi à l’étude avec le Ballet du Rhin.

Un partenariat fructueux est en place avec Sainte-Marie Église centre-ville, notre homologue catholique dont la structure institutionnelle est différente mais permet néanmoins des collaborations fortes notamment par le biais d'organisation d'expositions, des calendriers de l'Avent ou encore l'accueil de concerts.

SER est également partenaire des opérations initiées par les associations de commerçants du centre-ville ou par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Ces opérations contribuent largement à la notoriété et à la valorisation de l’image de l’Église réformée auprès du public, des leaders d’opinion, des entrepreneurs et des élus, au niveau local ou régional. Le soutien de la Région Alsace est, par exemple, en augmentation constante au cours des dernières années.

D’autres projets sont encore engagés avec des partenaires a priori non culturels mais sur des thématiques sociétales fortes, dans le but de sensibiliser la population sur des enjeux citoyens avec des associations comme « Mulhouse j’y crois » ou de préservation de la biodiversité avec le projet « L’Arche du temple », engagé avec le Zoo de Mulhouse et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). La présence d’une ruche, produisant le « Miel de Calvin » est aussi une manière d’éveiller la curiosité du public et de changer son regard sur le protestantisme tout en intégrant une dimension écologique à notre projet.

Ce sont toutes ces prises de responsabilité au service de la population qui légitiment l’effort budgétaire engagé par la Ville dans la rénovation intérieure du temple. Par ses engagements, SER est parvenu à faire comprendre qu’il en allait, non pas de l’image du protestantisme seulement mais de la réputation de la Ville auprès de ses habitants, de ses touristes et de ses investisseurs.

Nous défendons une conception responsable des relations entre Église et collectivités territoriales, pleinement citoyenne et pleinement réformée, en parfaite indépendance par rapport aux pouvoirs politiques et en complet engagement au service de la société.

Une manière complémentaire d’être Église

C’est une mission confiée par l’Église protestante réformée d’Alsace et de Lorraine qui a pris en son temps la mesure des enjeux en considérant que les responsabilités liées au temple en tant que lieu emblématique étaient difficilement conciliables avec le travail pastoral au sens propre.
 
D’abord par la prise de conscience du fait que l’investissement pastoral dans le travail d’animation culturel du temple se ferait au détriment de la présence auprès des paroissiens et des activités paroissiales. Ensuite par la reconnaissance de la spécificité de l’articulation entre culturel et spirituel dans un cadre qui, pour être pleinement identifié comme protestant, n’en doit pas moins être suffisamment ouvert pour s’adresser à une population la plus large possible, sans qu’aucun soupçon de récupération confessionnelle ne puisse être fait. Il convient également d’avoir le souci de l’œcuménisme.

En d’autres termes, il s’agit d’affirmer notre protestantisme libéral réformé, conforme au génie propre du protestantisme mulhousien depuis 1523. 
 
C’est ainsi que certains responsables mulhousiens, membres de structures associatives ou entrepreneuriales, se sont rapprochés du protestantisme, revendiquant même leur adhésion spirituelle. Certains ayant retrouvé le goût de leur protestantisme d’origine, d’autres le découvrant au fil des découvertes faites au temple ou à l’occasion de rencontres ou échanges. Non seulement avec le pasteur animateur mais aussi avec les bénévoles accueillants sur place ou responsables au sein de l’association qui, dans leurs cercles divers, revendiquent leur engagement.

La dimension de vitrine du protestantisme fonctionne d’autant mieux que la notoriété du lieu, par le biais de la programmation culturelle, attire le public. Les différents documents produits par l’UEPAL sont évidemment en bonne place mais de son côté SER produit ses propres supports de réflexion théologique : ParoleS protestantes, qui rencontrent un fort succès. 
 
SER s’est toujours abstenu d’organiser des manifestations qui pourraient apparaître comme étant en concurrence avec la dimension cultuelle propre aux paroisses. Si une réflexion existe sur des formes de temps de prière ou de méditation à destination du grand public, l’objectif est de vitaliser les paroisses en leur adressant les personnes intéressées par une vie cultuelle.

Il n’en demeure pas moins qu’une certaine identification existe dans l’esprit du grand public entre le protestantisme mulhousien et le temple. Cette identification nous engage à toujours plus de responsabilité et de cohérence avec les paroisses et les attentes des paroissiens mulhousiens qui sont, nolens volens, concernés par nos actions au temple. C’est la raison pour laquelle nous attachons la plus grande importance à la représentation des paroisses au sein de notre association, que nous interrogeons régulièrement les paroissiens et que nous souhaitons une présence régulière au sein du conseil paroissial du centre-ville.

Des collaborations sont parfois étudiées avec d’autres paroisses pour des propositions de concerts voire d’expositions. Des contraintes budgétaires ou d’inadaptation des lieux ont souvent conduit à des déceptions. Une programmation culturelle est une entreprise de longue haleine qui réclame un investissement financier et humain que bien des paroisses ne sont pas en mesure d’engager et qui nécessite en préalable une intégration la plus large possible de la paroisse dans son environnement proche.

Conserver la maîtrise du temple

Au moment où la rénovation intérieure nous offre l’opportunité d’une réflexion sur nos pratiques et nos fonctionnements, il est essentiel de préserver nos intérêts et de conserver pour l’Église la maîtrise de l’outil que représente le temple. Les équilibres actuels avec la Ville doivent être renforcés pour permettre la pérennité des collaborations et il faut pour cela, conforter l’association dans son rôle de gestionnaire du lieu et maintenir la présence paroissiale. Il ne faut affaiblir ni la paroisse ni l’association mais au contraire définir des positions communes, ce qui ne peut se faire que par des concertations régulières dans un esprit de concorde. 
 
L’investissement de l’association est le garant de la primauté de l’Église au temple et offre l’opportunité à la paroisse de se concentrer sur ses missions spécifiques tout en bénéficiant pleinement du temple pour développer ses projets avec, le cas échéant, le soutien organisationnel de SER.

Conclusion
Un projet d’évangélisation

L’originalité du projet de Saint-Étienne Réunion depuis ses origines est de ne pas transformer un lieu de culte en lieu de culture, il ne s’agit pas de séculariser un lieu de culte mais de faire d’un lieu de culte de plein exercice un lieu de culture reconnu et apprécié, en d’autres termes de concilier culte et culture. Dès l’origine, Saint-Étienne Réunion s’est considéré comme une forme d’Église innovante, à la fois vitrine du protestantisme et interface avec le monde non protestant. Dans une société dominée par une vision catholique, il s’agit de rien de moins que de valoriser la spécificité protestante : la notion de sacerdoce universel, l’égale distance et proximité de tous devant Dieu. Dans une société dominée par le culte de la performance et de l’individualisme, il s’agit d’affirmer la notion de « gloire de Dieu » : le monde comme étant le théâtre de la présence bienveillante de Dieu dans une conception exempte de religiosité. Bien au-delà de la revitalisation d’un lieu et de sa découverte par un public nombreux, le travail de l’association s’adresse à tous ceux qui, bien que se reconnaissant parfois d’une manière ou d’une autre au protestantisme, ne trouvent pas leur place dans une communauté paroissiale au sens classique du terme.

Il s’agit d’aller à la rencontre, non pas de la satisfaction des fidèles membres des paroisses mais à celle de tous ceux qui sont au-dehors, sur le parvis. C’est, à la manière de l’apôtre Paul, accepter de prendre le risque de « se faire tout à tous de manière à en gagner au moins quelques uns »3. En d’autres termes, être le lieu où peuvent se vivre et se dire d’autres formes de réflexions spirituelles, répondant plus à des questionnements existentiels qu’à des logiques d’appartenances confessionnelles. 
 
Nous cherchons à être l’Église pour ceux qui n’en ont pas !
3 juillet 2014

Annexe
Comité de Saint-Étienne Réunion (2011-2014)
  • Biedermann Gilles, (membre de l'association depuis 2012)
  • Bischoff André (1994)
  • Cordier Michel (pasteur Saint-Étienne, membre de droit)
  • Frieh Vincent (2010)
  • Fritsch Catherine (2007)
  • Gros Martine (1988)
  • Hering Jacques (1989)
  • Herrenschmidt Maurice (1987)
  • Kappel Christiane (1988)
  • Kohler Jacqueline (1999) 
  • Leiterer Paul (1991) 
  • Mames Janine (1988) 
  • Petit Anne-Marie (2011) 
  • Reeb Anne-Elisabeth (1987) 
  • Saehr Daniel (1988) 
  • Widmaier Luc (2013) 
  • Willig Marc (2011) 
  • Zipper Jean-Marc (1988)

Invités

  • Van De Keer Roos (pasteur Saint-Jean, invitée)
  • Patrick Froesch (invité permanent)
  • Roland Kauffmann (pasteur animateur)
1 En 2013-2014, la fréquentation moyenne des activités au temple s’établit aux alentours de 70 000 visiteurs annuels dont environ 30 000 touristes accueillis durant la période estivale. Le rythme des manifestations est de l’ordre de 70 par an dont 30 Heures Musicales, 8 à 10 concerts organisés en propre, 4 à 6 manifestations en partenariat, 4 à 6 mises à disposition simple du temple, 6 expositions thématiques, 2 expositions touristiques.
2 Extrait des statuts de 1996 : « L'association "Saint-Étienne Réunion" a pour but d'assurer dans le temple Saint-Étienne de Mulhouse une présence, un accueil et un témoignage évangéliques, conformément au projet que le consistoire réformé de Mulhouse et le conseil presbytéral de Mulhouse, en concertation avec la paroisse St.-Étienne, lui confient. »
3 1 Corinthiens 9, 19-23

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